Renseignement douanier : la Cour des comptes alerte sur des failles persistantes

28 janvier 2025 | Droit - Justice

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Renseignement douanier : la Cour des comptes alerte sur des failles persistantes

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Dans une récente publication, la Cour des comptes pointe des faiblesses structurelles et des défis majeurs au sein du renseignement douanier, appelant à des réformes indispensables pour renforcer leur efficacité face aux menaces croissantes.

Malgré des résultats encourageants en métropole et à l’étranger, les moyens alloués aux douanes dans la zone Antilles-Guyane apparaissent insuffisants face à l’ampleur du trafic de stupéfiants et à l’intensification des menaces criminelles, alerte la Cour des comptes dans une récente publication.

La DNRED en difficulté

La DNRED (Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières), service de renseignement de la douane française chargé de la protection du territoire, de la lutte contre la criminalité organisée et du renseignement économique et financier, peine également à remplir pleinement ses missions dans des domaines cruciaux tels que le blanchiment d’argent et la fraude fiscale. À cela s’ajoute l’inertie de l’Unité du renseignement fiscal (URF), créée en mai 2023 mais toujours non opérationnelle.

L’héritage de l’affaire de la « Maison du café »

Entre 2016 et 2020, l’affaire dite de la « Maison du café », impliquant six hauts responsables des douanes françaises pour détournements de fonds publics et escroqueries en bande organisée, a mis en lumière des dysfonctionnements majeurs au sein de la DNRED, rappelle par ailleurs la Cour. Si un dispositif de contrôle interne a été instauré depuis cette crise, la publication souligne qu’il reste insuffisant et insiste sur l’urgence de le renforcer, tout en ancrant davantage cette culture du contrôle auprès des cadres de proximité.

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Enfin, la cour insiste sur l’importance du projet Valmy qui vise à améliorer la collaboration entre les différents services tout en maintenant la fluidité décisionnelle. D’un coût estimé à 60 millions d’euros, ce projet est « indispensable » pour atteindre les standards de qualité et de sécurité attendus d’un service du premier cercle de la communauté nationale du renseignement (aux côtés de la DGSE, la DGSI, la DRSD, la DRM et TRACFIN). En revanche, elle ne se prononce pas sur son financement.

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