1 510 agents de sécurité privée ont été contrôlés durant la Coupe du monde de rugby

27 mars 2024 | Interventions

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Photo : Pixabay

1 510 agents de sécurité privée ont été contrôlés durant la Coupe du monde de rugby

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Au total, le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps) a contrôlé 124 sociétés sur les 31 sites de la Coupe du monde de rugby. Si la réglementation a été respectée, quelques irrégularités ont été relevées. À quelques mois des jeux Olympiques de Paris, la mobilisation des agents de sécurité est devenue un sujet majeur.

À quelques mois des jeux Olympiques de Paris, on apprend que 124 entreprises et 510 agents de sécurité privée ont été contrôlés durant la dernière Coupe du monde de rugby par le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps). La compétition avait lieu sur le sol français du 8 septembre au 28 octobre 2023. Si selon AEF info, la réglementation a été « généralement bien respectée », certains « points de fragilités » ont en revanche été relevés.

Entre 5 000 et 6 000 agents mobilisés pour la compétition

Le Cnaps a réalisé des contrôles « ciblés » qui visaient des dispositifs « mis en place tant aux abords des sites d’entraînement et stades que des sites destinés à l’accueil des équipes sportives (camps de base) et du public (villages rugby et autres fan zones) ». Nos confrères indiquent également qu’« une attention particulière a notamment été portée aux conditions d’exercice de ces missions sur la voie publique, dans des lieux placés sous la responsabilité des organisateurs de l’événement chargés de coordonner les différents dispositifs de sécurité ». Entre 5 000 et 6 000 agents de sécurité privée ont été mobilisés durant la compétition sur 31 sites.

Si les règles ont dans l’ensemble été respectées, le Cnaps a relevé certains points de fragilité. Ces derniers sont plutôt associés aux événements sportifs de grande ampleur. Plusieurs cas de suspicion de défaut de transparence sur la sous-traitance ont été soulevés dans le Nord, l’Ouest et le Sud-Est. Aussi, des cas de travail dissimulés ont été identifiés. Par exemple, à Bordeaux, neuf personnes avaient été mises en garde à vue pour car elles exerçaient sans carte professionnelle. « Les entreprises de sécurité privée ont parfois des difficultés à mobiliser le nombre d’agents prévus », relève le Cnaps.

À la fin de la Coupe du monde de rugby, le ministère de l’Intérieur avait annoncé un taux de défaillance de 3%. Pour la compétition, France 2023, en charge de l’organisation, avait demandé aux entreprises de sécurité privée de constituer des viviers d’agents de « 15 à 20% supérieurs à ses besoins ».

Darmanin : «Pas de crainte sur la sécurité privée »

Avec ces contrôles, le Cnaps souhaite rappeler aux entreprises attributaires des marchés du Cojop (Comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques), « les règles fondamentales auxquelles elles sont astreintes et qui feront l’objet de contrôles » de sa part. Interrogé à plusieurs reprises sur ces questions de la sécurité privée en vue des prochains jeux Olympiques, Gérald Darmanin s’est montré confiant. « Nous n’avons plus de crainte sur la sécurité privée », assure-t-il.

Lors de son audition au sénat le 5 mars 2024, le ministère de l’Intérieur a expliqué que la formation allégée de 106 heures créée pour les jeux olympiques et paralympiques, fin février, avait conduit à la délivrance de 8 000 autorisations d’entrée en formation et de 1 600 cartes professionnelles par le Cnaps. Dans un contexte où de nombreuses formations au CQP PSGE sont en cours (participer aux activités privées de sécurité des grands événements), cette différence s’explique par le décalage dans le temps entre l’obtention des deux titres.

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